A l’occasion des Rencontres Rudi qui se sont tenues à Rennes le 8 octobre dernier, Rennes Métropole, SITG et Occitanie data se sont réunis pour faire le bilan de leur cycle d’échanges autour de la question de la gouvernance dans des projets de partage de données tel que Rudi. Ce travail, mené sur plusieurs mois, et porté par le cabinet Chronos, spécialiste en innovation territoriale, a donné lieu à une publication collective.

«Notre souhait était de clarifier les questions à se poser lorsque, en tant que territoire, on lance un tel projet. Et certaines sont très concrètes». Marion Glatron, Directrice en charge de la Donnée, de la Transition écologique et des Ressources au sein de Rennes Métropole.

 

Responsabilité, décisions et financement

Rudi est un portail d’accès à des données territoriales, produites à la fois par des acteurs publics et privés. Son ambition est que ces données puissent être utilisées par différentes entités pour créer des services à la fois performants et respectant la vie privée. Or, tous ces acteurs ne sont pas soumis aux mêmes règles sur l’open data. « Avant de concrétiser un tel projet, nous devons absolument déterminer certains points : par exemple, quelle est ma responsabilité à l’échelle d’un territoire si je donne accès à certaines données, dont certaines sont sensibles ou ont un intérêt commercial ? ». D’autres questions se posent également : qui décide quelles données partager ? Quelles sont les règles de partage de ces données ? « On pourrait définir les enjeux de la gouvernance de Rudi de cette manière : qui est responsable ? Qui décide ? Et qui finance ? »

 

Trois séances pour trois thématiques

Afin d’échanger sur ces sujets complexes, les territoires se sont réunis lors de trois séances organisées sur trois thématiques principales. La première portait sur la place des citoyens dans un tel projet. « Faut-il mettre en place ces plateformes avec les citoyens, et si oui, quand et comment ? », commente Marion Glatron. La seconde abordait la place cette fois des acteurs privés, et notamment les mécanismes permettant de conserver la finalité d’intérêt général de ces dispositifs coordonnés par des acteurs locaux. Enfin, la dernière séance a eu pour thématique les statuts juridiques envisageables pour ce type de projet. « Nous avons, bien sûr, des approches différentes, mais avons constaté que nous nous posons les mêmes questions. Les aborder ensemble aide à mieux les formuler, et c’est déjà un début de réponse ! »

 

Des sujets de politique publique

Un texte synthétisant l’ensemble de ces échanges a été coordonné par le cabinet Chronos. « Ce document a une vraie valeur ajoutée car il clarifie toutes les interrogations suscitées par ces problématiques, qui sont des vrais sujets de politique publique. Il a vocation à être partagé ! » L’étape suivante consistera à produire des réponses à l’ensemble de ces questions. « Nous devons désormais définir des règles d’accès à des données pour le territoire rennais. Il nous reste 18 mois pour les écrire ! Même si ces réponses ne seront pas forcément universelles ni définitives, elles existeront et auront été définies par plusieurs acteurs locaux fortement impliqués. »

Lire le document de synthèse de ces échanges